Si garder les pieds sur terre est essentiel, même pendant les beaux jours de wek end ou les vacances, il est tout de même permis de s'envoler parfois vers de nouveaux horizons. Et que cet horizon est beau à La Volerie des Aigles de Kintzheim !
Tout en haut de la colline sur laquelle se perchent les ruines du château médiéval de Kintzheim, sur la route des vins et près du Haut Koenigsbourg, un panorama d'exception s'offre au spectateur. Nous admirons notre belle Alsace, scrutant un point connu, un lieu typique, une colline plus haute que l'autre, une vigne dont nous avons dégusté le raisin... Quand tout à coup une ombre impressionnante par sa rapidité et sa taille nous frôle. C'est un aigle ! Car oui, au château de Kintzheim, nous ne sommes pas chez nous, mais sur le territoire des rapaces qui l'habitent.
Depuis plus de 35 ans, des rapaces de tous poils, de toutes plumes devrais-je dire, sont élevés dans le centre de reproduction parmi les ruines. Sensibilisation à la protection, information et pédagogie sont le leit motiv des passionnés qui oeuvrent en ce lieu. La conservation, mais surtout la présentation au public de ces oiseaux rares et à la mauvaise réputation permet à La Volerie des Aigles de faire changer les regards et d'inverser la balance.
Ici, c'est l'occasion de découvrir de très près les rapaces, pour apprendre à les aimer et à les protéger, en se débarrassant des préjugés tenaces qui nous habitent encore malheureusement aujourd'hui. Le magnifique cadres, les expositions et la visite de la volerie sont enchanteurs mais le plus incroyable n'est pas là.
Installée sur un banc, j'attends le spectacle. Et je ne suis pas déçue ! Des oiseaux tous plus beaux, grands, rapides et impressionnants les uns que les autres défilent sous mes yeux. Certains montrent leur talent (chasse, pêche, intelligence rare, ingéniosité...) en compagnie de leurs soigneurs qui nous en apprennent beaucoup sur chaque espèce. Puis ce sont les vols en plein ciel et, en les regardant jouer avec le vent, effectuer avec plaisir et aisance leurs pirouette aériennes, et agir comme ils le feraient dans la nature, je les fixe et m'envole avec eux, rêvant de les rejoindre là haut, dans le ciel bleu alsacien...
Mais je ne suis pas une buse, un aigle, un milan, un vautour, un hibou ou encore une chouette et je dois redescendre de mon petit nuage. Impossible ! Se rendre à la volerie des aigles c'est rester, pour quelques temps, l'esprit en l'air avec les rapaces que l'on a appris à aimer. Le rêve estompé, je reviendrai, car ces oiseaux sont maîtres d'eux-mêmes et non pas dressés aux tours répétitifs, et le rêve sera chaque fois différent...
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