J’ai pris l’annonce de la panne de ma voiture, dans la petite bourgade de Wittisheim, comme une tragique nouvelle. Mais, ça, c’était avant de découvrir Les Jardins de Gaïa juste à côté de mon garagiste. Depuis que je connais cet endroit exceptionnel aux mille facettes toutes plus chic les unes que les autres, panne de voiture ne rime plus avec stress, galère et banqueroute mais bien avec contemplation, méditation et thé bio.
Sur un parking désert, démoralisée et sans voiture, je laisse mon oeil larmoyant se poser sur la pancarte des Jardins de Gaïa. Curieuse de nature, je n’ai d’autre choix que de passer la porte. Me voici catapultée, l’oeil cette fois ébahi, dans des jardins japonais où règnent en maîtres absolus le Calme et le Zen. Un aller simple pour un ailleurs dépaysant en somme.
Je m’aventure alors dans les locaux de cet îlot reposant et m’installe à la table de la Maison des Thés. On m’y sert, avec une gestuelle précise et selon la tradition japonaise, un exquis breuvage dont j’ignore la recette. Je me laisse bercer par ces saveurs nouvelles et lorsque je reviens de mon voyage au pays du Soleil-Levant, la charmante hôte de ce havre de paix partage avec moi un peu de son histoire.
Arlette, une passionnée de voyages et de la vie, ouvre les Jardins de Gaïa pour améliorer les conditions de vie des producteurs de thé et des Alsaciens. Pour elle, le thé est un produit noble dont la qualité dépend du terroir, du climat, des conditions de cueillette et du procédé de fabrication. Femme de courage et de conviction, elle développe alors son entreprise autour d’un thé bio et diffuse l’idée, dans les pays producteurs d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud, de la polyculture et de la biodiversité. Des valeurs partagées qui permettent à la population locale de se développer dans le respect de la Nature et de l’Humain. Cela ne s’arrête pas aux portes de l’Orient puisque le thé arrive en France, à Wittisheim précisément, où il est conditionné et aromatisé de façon artisanale par les employés locaux des Jardins de Gaïa. Vendus et revendus par de nombreuses enseignes, les quelques 500 références de thés et de tisanes bios font aussi vivre notre économie.
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